18.
LE NÉANT
Assis sur mon séant,
Perplexe, je médite
La vie passe trop vite !
Du néant au néant.
Si j'ai le coeur béant,
Je demeure optimiste,
Puisque tant que j'existe,
J'ignore le néant.
Sauf chaque nuit créant,
D'autres vies dans mes songes,
En pyjama je plonge
Sans peur dans le néant.
Je suis un fainéant ;
Pourtant je me démène
Car je sais que tout mène
Au repos du néant.
Perdu dans les méan-
Dres de ma destinée,
L'âme un peu chagrinée,
J'approche du néant.
Le maître de céans,
Au royaume des ombres,
Voudrait bien que je sombre
Bientôt dans son néant.
La dernière séan-
ce de mon existence
Voit tomber la sentence :
Condamné au néant.
Assis dans le néant,
Perplexe, je médite,
La vie passe trop vite
Du néant au néant.
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la chanson : Le
Néant