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Christian Lami
Pour m'écrireemanim2.gif (9486 octets)                                                              Pour écouter CD 2 annimation.gif (3793 octets) la chanson : Les Funérailles du Coeur


17. LES FUNÉRAILLES DU COEUR

Il faut que l'on s'en aille
Vers un néant sans faille
Pour que l'on pense à nous ;
Pour qu'on dise : "C'est bête,
C'était un type honnête
Et bien meilleur que nous".

Il faut que l'on s'en aille
Pour qu'à nos funérailles,
L'on éclate en sanglots.
Il faut que notre vie
Soit, c'est triste, finie,
Pour qu'on nous pleure à flots.

Il faut que l'on trépasse
Pour que les gens nous fassent
Le coup du Grand Pardon,
Le coup des grandes larmes
Et qu'ils baissent les armes
Et deviennent moins cons.

Lui, quand il a dit : "merde,
Je crois que je vais perdre
Le droit d'être vivant",
A voulu qu'on l'enterre
Tout seul et sans manières
Sans fleurs, sans ornements.

Quand les gens de tous âges,
Les truands et les sages,
Apprirent ce malheur,
Apprirent la nouvelle,
Ils eurent les prunelles,
Toutes noyées de pleurs.

Et même sans couronne,
Sans prêtre, sans personne
Ou presque, ses adieux,
Furent inoubliables
Et n'en déplaise au diable
Et n'en déplaise à Dieu.

Car il était sans tache
Même avec ses moustaches,
Même avec ses jurons,
Il était le grand Georges
Et du fond de nos gorges
L'on murmure son nom.

C'était notre grand frère,
Notre copain, peuchère
Et nous souffrons sa mort.
Mais que le temps qui passe,
Jamais en nous n'efface
Ses chants, coquin de sort !

Mais que le temps qui passe,
Jamais en nous n'efface
Ses chants, coquin de sort


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