9. PARADOXE
Un jour, on se marie,
Avec Jeanne ou Marie.
L'on a de beaux enfants,
Tout comme nos parents.
On exerce un métier,
Valable et bien payé.
L'on est considéré,
Reconnu, admiré.
Alors, avec raison,
Achat d'une maison ;
Beaux meubles et cheminée,
Encore un nouveau-né.
Voiture et potager,
La bohème abrogée.
Quelques économies,
Bons voisins et amis.
Chaîne et télévision
Nous donnent l'illusion
D'un confort absolu.
Que demander de plus ?
Mais la grande question,
L'éternelle obsession :
Comment faire pour con-
Server ce beau cocon ?
C'est sûr il faut d'abord
Prendre soin de son corps.
Et puis de son argent ;
Le placer, c'est urgent.
Maintenant, l'on a tout.
L'on est heureux surtout.
Et nos enfants sont grands ;
Et l'on est grands-parents.
Le sort nous a gâtés
L'on vit du bon côté.
Ils sont loin les ennuis ;
L'on dort fort bien la nuit.
Le temps est toujours beau.
C'est vrai ; mais le tombeau
Est au bout du chemin ;
Paradoxe d'humain.
Le temps est toujours beau.
C'est vrai ; mais le tombeau
Est au bout du chemin ;
Paradoxe d'humain.
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